héhé ... oups ! en plus j'avais même encore rien dit moi ! non mais
(j'ai pas encore laissé d'avis moi
)
roooo punaise : en grand tirage ... mmm.miam.miam ... oh que oui : bien sur que oui !
il y a des images qui sont faites pour des tirages "monumentaux" (quoique, 1.27m c'est encore bien sage, rires
).
et puis d'autres images qui passent merveilleusement bien en petit tirage ... celle-ci est vraiment taillée pour un très grand tirage ... juste histoire qu'on s'y perde (noie) dans ton image, et pour en retirer l'essence et le parfum des matières, milles fois oui ... ah, ça doit être quelque chose de passer en grand cette image
(rien à voir avec la petitesse, j'allais dire l'étroitesse lié à l'écran ...). Il lui faut de l'espace à cette image, pour qu'elle vive et qu'elle en donne tous son suc, tous ses parfums, si, si ...
oh, tiens, d'ailleurs (petit intermède, si je peux) : il me revient une image à moi que j'ai vu hier, tiens, tiens ... elle faisait bien écho à celle-ci ! mince alors, en revoyant ton image -là ce soir- j'ai pensé à ma mienne à moi !
hihi, j'ai vu aussi un tunnel "rectiligne", non en fait c'était deux façades d'immeubles (décalées l'une par rapport à l'autre et un espace de quoi, un mètre cinquante peut-être entre les deux façades ...). En revoyant ta photo, je comprends ce qui m'a attiré dans la scène que j'ai vu hier : pareillement qu'ici, cette lumière comme ça qui coulait le long des matières, ce dégradé, ce rendu comme ça faisant la part belle aux matières ... (un jour, quand j'aurais le temps, et que ça sera le bon moment, s'il se représente, oh on prendra quelques photos de cela ... peut-être
). C'était un peu les mêmes sensations ou émotions, il y avait quelque chose d'un peu similaire à ta photo ... différent mais similaire
(ça commence très mal quand je vais par là moi, hihi ... bon !
)
première sensation comme ça : composition au micro de millimètre près ! hyper précis, dans le tracé de la verticale sur la droite, l'arcade si bien insérée dans le cadre ... on est dans de la très belle précision là
rien que ça, ça te plante déjà le décor, ça te raconte déjà l'histoire ... on y entre dedans de plein pied d'ailleurs. Ton spectateur s'y projette directement dedans : on est pas tout à fait dans le tunnel, mais presque, de quelques millimètres on y est déjà dedans ... pas d'autre solution que de s'y plonger dedans. Comme happé par ces lignes de forces, par ... ces matières, par cette très douce sortie, là-bas, tout en douceur et en finesse.
(j'allais dire exactement le point de vue de quelqu'un qui peut basculer dedans, dans le tunnel, ou bien encore faire un pas en arrière, pour ne pas y entrer ... c'est un peu ça, non ?
c'est la sensation que j'ai, en regardant attentivement le cadrage ... le bord à droite te retient d'y rentrer, mais la bordure est si fine sur le côté, que d'une certaine manière, on est happé là-dedans et bien ... ça me plait cette sensation là tu sais
)
ça avait l'air comme ça d'une banale photo ben finalement qu'on a tous déjà plus ou moins vu, la structure qui sous-tend l'ensemble est très maîtrisée (jolie petite compo, où il y a tout ce qu'il faut dedans en fait : l'air, la lumière, le clair et le sombre, et puis ces textures ... punaise : ces matières ... c'est hallucinant comme photo, oui !!!
)
si l'image tient bien le coup, je viens de voir un petit L de lumière comme ça, dans le tiers bas et sur la droite de l'image (j'avais pas fait gaffe à ça l'autre jour, mais ça te "cale", ça t'assoie bien ta compo : un vieux truc de graphiste ça, n'est-ce pas
). Et puis, ça prête à interprétation, hihi ... oh je rigole à écrire de telles bêtises moi !
comme si en fait le côté droit (ce qui nous retient finalement pour ne pas plonger dans le tunnel), c'est la partie lumineuse, éclairée ... par opposition au tunnel plus dans les tons sombres, gris assourdissants comme ça, crayeux, ces noirs ont de la matière, vraiment ... en plus, c'est superbe au niveau des transitions. Et avec le rythme des chiffres comme ça qui ponctuent l'espace sur le mur à droite, c'est très porteur ça aussi, énigmatique en tout cas, en plus d'être graphique et d'être simplement un élément de lien entre tout ça, c'est pas uniquement un point d'accroche pour "entrer dans l'image" ... toujours ce côté surréaliste que j'aime tant ...
ce qui m'attire aussi et surtout, que j'ai à peine évoqué, c'était ces matières ... moi je sais pas, je vois une vraie texture, un grain comme ça, une enveloppe quasi charnelle, qui m'évoque à moi la peau. Cet irrégularité régulière pourtant de l'aspect, ces petites rugosités, ce grain ... j'étais en train de me faire la réflexion qu'on utilise le mot "grain" à la fois pour parler du grain d'une matière, du grain de la photo, comme on peut parler du grain de la peau ... pour moi ce tunnel est quasiment vivant, ou pas loin. Il y a quelque chose de très charnel, de très sensuel dans le fait que la lumière flirte comme ça avec les matières. A la fois cette douceur, ces textures qui se révèlent, ou qui s'abandonnent comme ça dans le côté obscur, et puis cette force dans les lignes de compo et de fuite. Et c'est tout à fait paradoxal de ressentir ce côté organique, alors que tout y est tant précis (ça aurait pu donner une pure image extrèmement froide, elle ne l'est pas : justement pas ...). J'ai presque l'impression que comme ça que si on touche des noirs, on ressort avec les mains toutes sales, il y a de la matière là-dedans, ça j'adore ...
en fait et pour être tout à fait précise, ce tunnel me fait penser au ... (pas rire !
) au corps d'une femme (ou : à faire l'amour, oups ! soyons fous, jusqu'au bout
). C'est un peu ça à quelque part, sans doute ...
il y a quelque chose de visible, et quelque chose d'invisible. Il y a ces textures également qui sont hyper-présente : douces, crayeuses, rugueuses ... soyeuses (les carreaux en losange du sol présentent une belle surface lisse, que l'on devine usée par le passage, polis en fait : légèrement satiné, brillant ... soyeux). Et c'est joli cette géométrie, vraiment. Chaque élément en appelle un autre, tout se répond dans l'image, j'aime vraiment cela ... on a le rythme des surfaces, des lignes, des points. Avec un joli équilibre là-dedans
et puis les points, les petits carrés, qui s'égrènent sur le côté gauche : des points de repères, pour baliser le chemin, la route ... très jolie cette ponctuation, ces décochements dans les rythmes. Une jolie petite variation de tons, qui balisent l'espace, qui donnent les étapes en quelque sorte, et qui indiquent le chemin ...
(et puis le fait aussi de se sentir happé par quelque chose, c'est un peu ça quand je disais que ça me faisait penser à ... *quelque chose de précis*, ben oui
en plus en impression monumentale, ça doit bien le faire je pense ...
)
ah oui, le fauteuil. Je n'étais même pas sure, c'est l'élément tout au fond. Non, si je laisse comme ça mon imagination vagabonder, hihi : j'ai vu un dessous de lit avec le cadre à droite, en plein milieu de ton tunnel ... rires ! ben vi, canapé, lit, un peu la même raisonnance, et puis d'abord moi je dis que c'est de la faute à l'image présentée qui est trop petite ! alors on imagine des choses après, voilà le résultat, hihihihi ...
)))
non mais ! c'est pas possible d'écrire ce genre de bêtises d'abord
bien sur, la symbolique évidente du tunnel : le passage, la transition, les côtés obscur de là où l'on devine aller ... mais tout cela est atténué par la douceur de l'arrivée : il ne s'agit pas d'une lumière cinglante, du tout ... tout est dans la demi-teinte et la nuance, et l'image ma foi est très équilibrée, ce qui fait que c'est plus un sentiment positif qui s'en dégage (je te rejoins là dessus parfaitement). J'irais même jusqu'à dire que même les noirs s'éclaircissent un peu, c'est pas du noir-malheur en fait, du tout du tout ... obscur oui, mais pas négatif. Non, non ...
ah oui, d'ailleurs j'ai oublié de mettre en valeur la ligne au sol, enfin les lignes devrais-je plutôt écrire ... la ligne continue par rapport à la ligne brisée (oh : la sécurité, quoiqu'elle est bien sentie : la ligne est vivante, elle n'est pas droite, il y a une "bosse" par terre au sol
). C'est du droit qui ne l'est pas tout à fait non plus ... toujours est-il que ce sont deux point d'ancrage qui t'amènent dans le tunnel ... j'ai le mot tourbillon là comme ça qui me vient. Ou vitesse, ou projection en avant ... et puis, tout converge vers la sortie du tunnel. Pour ça aussi que c'est ultra-positif je crois : une image en mouvement, qui présente tous les aspects d'une image aux apparences à 200% statique ... j'aime bien cette dissonance là, c'est un doux paradoxe tout en nuances ultra-légères, tout comme la palette de gris qui composent l'image, c'est pareil ...
(et puis à bien y penser, admettons que ça se voie bien le fauteuil sur un grand tirage : hihi, énigmatique là aussi ... ben oui, il a sa place là-bas ce fauteuil ! au même titre que les carrés qui rythment et balisent le chemin, le fauteuil n'étant qu'une invitation à aller au bout du chemin, finalement, un point de repos je dirais même, pourquoi pas après tout ... et encore, je suis vraiment en train de rigoler car je me demande bien dans quel sens est le fauteuil ! ben oui, après tu l'interprètes encore de mille et une manières suivant s'il est posé sagement, à l'envers, sur le côté et que sais-je, hihihihi ...!
ça ne se voit pas clairement d'ici en tout cas)
si, j'y voyais vraiment quelque chose qui a a voir avec quand on fait l'amour : à cause de ces matières, ces textures moelleuses et quasi-vivantes, ce côté obscur et de plonger dans un monde entre deux quoi ... le mystère et le fait d'entrer dedans, d'aller dans quelque chose de sombre pour en ressortir vers la lumière, il y a un peu de tout ça là-dedans ... enfin voilà quoi !
(le pire étant que j'allais terminer là-dessus : autant d'interprétations sont possibles, envisageables et on peut y voir tout et tant de choses, suivant ... l'humeur du jour, si, si !
justement c'est une image faite pour ça, suivant comment on est, je pense qu'on peut la ressentir de mille et une manières ... il existe autant de clefs, que de jours qui composent une année ou de personnes qui ressentent cette photo, à mon avis !
)
le fauteuil, est là, présent, mais presque absent, une sorte de note, une invitation à prendre part au voyage finalement, voilà c'est peut-être aussi ça cette présence-absence ... justement c'est ça la force. Je trouve ...
(exactement le principe des estampes japonaises : ce qui fait leur force c'est ... le vide. Mettre quelque chose en valeur par la discrétion, pas mettre l'accent comme une brute -comme ça se fait partout-, mais faire ça par soustraction, par abstraction : c'est un peu ça là).
(ça aurait pas été tout à fait la même chose sans ce fauteuil, il participe à sa manière à l'image, en plus je veux bien te croire que sur un grand format, il doit apparaître de manière plus forte ... en plus il est à la convergence de mon "L", optiquement il ressort bien par rapport à son environnement plus clair et est également bien placé, sur le point où il arrive dans ton image ...
). Il est là, présence discrète et légère, énigmatique, oh que oui ...
en fait et pour terminer cela, je me demandais où était le point d'arrivée sur l'image : la fin du tunnel (ce que l'image ne dit pas : le hors-champs) ? la partie grise claire toute douce de la fin du tunnel ? ou bien ... le fauteuil
je ne sais même pas où commence l'image (l'histoire) : avant le tunnel, ou dedans ? et encore moins où elle se termine, j'ai l'impression que suivant les personnes, certaines vont s'asseoir dans le fauteuil, d'autres vont continuer la route ... à la liberté de chacun je crois. J'aime bien cet espace là qui est libre et ouvert en fait ...
(ouvert à toute interprétation, finalement c'est ça aussi je crois ...
)
): un fauteuil abandonné dans un tunnel.
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dans le fil d'une conversation anodine histoire de voir si ça va atteindre son subconscient freudien 
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