Je persiste avec une dernière proposition (après j'arrête de vous embêter avec ça), moins massive dans la partie bétonnée, et des nuages plus "aériens"... Mais comme le cadrage ne correspondait à celui proposé initialement, je ne l'ai pas mise avant...
Encore une fois dans cette image, c'est vrai que je n'ai pas particulièrement cherché à faire quelque chose de très poétique... Si ça avait été le cas, j'aurai cherché des lumières plus chaudes, et également (surtout en fait !) un autre sujet... Je trouve que le béton est une matière particulièrement froide, surtout quand il est brut... il est massif et grossier, c'est vrai... En plus, j'ai osé l'accompagner, au moins dans les versions couleur, d'un ciel d'un bleu banal, et les nuages bêtement blancs... Et si c'était intentionnel ? parce que justement, ces éléments participent à créer une ambiance froide, déshumanisée... infernale ???
La structure en écaille de cette construction m'a interpellée à cause du décalage entre l'aspect inhumain du béton, et l'intention "artistique" qui se cache derrière cette architecture. Une espèce de serpent, un dragon sans tête qui monte vers un infini blanc ou bleu (noir ?)... des écailles gravies successivement pour atteindre le sommet, à l'image des 7 terrasses de purgation décrites par Dante dans la divine comédie... Chemin vers le paradis, ou chemin vers l'enfer ??? Une réalisation à la truelle, sans âme ? Certes ! Et alors ? Pour exprimer un ressenti, un paradoxe : Une construction humaine qui montre une froide absence d'humanité... au travers d'une photographie elle aussi absente d'humanité...
Loin de la beauté chaude des brins d'herbe, des fleurs et des peluches enveloppées dans la chaude lumière d'un soir...
Mais faut il toujours faire du beau réglé sur les bases d'un classicisme stérile pour essayer d'exprimer son ressenti ?
Je suis conscient des choix controversés que j'ai pris et je ne prétends surtout pas avoir raison... j'explore juste une piste... quitte à prendre une gamelle...
