J'ai l'impression que les attentes sont parfois démesurées.
Effectivement en intérieur, surtout en automne ou en hiver, les kits de base ne font pas de miracles. C'est tout à fait normal.
Il y a quelques solutions mais elles ont
toutes des inconvénients. D'ailleurs je trouve que c'est ce qui fait le charme de la photographie: c'est une équation à plusieurs inconnues et il faut s'adapter en fonction de chaque situation.
Voici les étapes par lesquelles on passe souvent, la découverte de chacune amenant son lot d'espoir et de découragement
![Mr. Green :mrgreen:](./images/smilies/icon_mrgreen.gif)
:
- passage d'un compact à un réflex avec kit de base
Photos très belles en extérieur, mais décevante en intérieur ou quand la lumière baisse. Sentiment de s'être fait avoir ("j'ai mis 600€ et on me dit qu'il faut que j'achète du matériel en plus?"
![Confused :?](./images/smilies/icon_e_confused.gif)
)
- on utilise les hauts ISO
ah, il y a du mieux. "Mais quand je visualise mes photos à 100% sur mon écrant 22 pouces, c'est une bouillie de pixels!"
- utilisation du flash intégré
Il permet de faire la photo dans certains cas, mais cette solution rend souvent la photo très "plate". Yeux rouges, lumière très dure donnant un effet fromage blanc sur les fronts, ombres derrière les sujets.... on a l'impression que la photo a été prise par un compact
- objectifs très lumineux
On gagne énormément à prendre un objectif ouvert à f/1,8 voire f/1,4. C'est pour ça que le 50mm f/1,8 est plébiscité toutes marques confondues. C'est une révélation qu'on on vient d'un 18-55 f/3,5-5,6.
Pourtant on découvre en même temps les charmes
![Mr. Green :mrgreen:](./images/smilies/icon_mrgreen.gif)
d'une profondeur de champ très limitée: difficulté de faire la mise au point sur les yeux du sujet, impossibilité de prendre deux personnes ou plus si elles ne sont pas dans un axe parfaitement plan par rapport à l'appareil, manque de piqué...
Quand on essaye de couvrir un anniversaire avec 10 enfants sautant dans tous les sens (et qui ne sont par définition jamais dans un axe) on comprend les limites d'une pdc très courte
- trépied ou stabilisation
Permet des vitesses très basses, mais ça n'aide en rien avec des sujets qui bougent.
- flash externe mal utilisé (directement orienté vers le sujet sans diffuseur)
On a toujours les défauts du flash interne, mais avec plus de puissance. Les yeux rouges sont atténués car la source de lumière est plus éloignée de l'axe de l'objectif.
- flash externe bien utilisé (indirect, avec diffuseur, etc...)
Là on essaye d'adoucir la lumière au maximum. On tape contre le plafond ou un mur. On met un diffuseur sur le flash.
Même si on peut avoir des préjugés sur l'utilisation du flash, les résultats peuvent être excellents et même sembler naturels. L'idéal étant que l'on ne remarque pas sur la photo finale qu'un flash a été utilisé. Si, si, c'est possible.
- multi-flashs
Là ça demande une préparation plus longue et c'est donc pour des photos plutôt posées, mais les résultats peuvent être excellents, si c'est bien maîtrisé.
Bref c'est un parcours. Il est normal d'être déçu de temps en temps, et ça fait partie du jeu. A mon avis ce n'est que quand on a appris les limites de son matériel (et de sa technique), que cela fait du sens de passer à l'étape suivante, et que l'on apprécie vraiment les gains apportés.
A ceux que le sujet intéresse, je conseille la lecture du livre de
Joe McNally "The moment it clicks", traduit en français
Le moment du déclic et qui est une mine d'informations.