Quelques généralités sur les flash
Posted: Fri 28 Aug 2009, 00:52
Je lis, et j'entends régulièrement, et pas spécialement ici des trucs bizarres sur la gestion des flash.
Je me propose donc pour faire un petit topo pour clarifier le sujet.
Bien entendu n'hésitez pas à relever les éventuelles erreurs, ou ce qui est imprécis. Dans un premier temps je vais rester très général et présenter les principes de fonctionnement sans calcul ni formules.
J'en resterai au flashs à lampes. Les flashs au magnésium ne sont plus utilisés depuis longtemps. Une particularité de ces flashs était d'être lent à l'allumage. Sur certains appareils autour de 1970 on trouve 2 prises de synchro flash : M (magnésium) et X (électronique).
Et je ne parlerai pas non plus de la mesure au flash-mètre que je n'ai jamais pratiqué.
Quelques principes de base important :
- Un flash c'est un (ou plusieurs comme on le verra plus bas) éclair très bref comparé au temps d'obturation.
---> Ce qui implique que le flash doit arriver au moment ou l'obturateur est grand ouvert, sans quoi le film n'est que partiellement impressionné par l'éclair (sauf comme dit juste au dessus je le dirai plus bas ).
---> La vitesse la plus rapide d'obturation ou l'obturateur est intégralement ouvert est la vitesse de synchro flash.
- L'intensité de l'éclairage de la lampe d'un flash est toujours la même, c'est la durée de l'éclair qui déterminera la quantité de lumière reçue par le film (ou le capteur on s'en fout ça marche pareil).
- Le triplet sensibilité/diaf/vitesse détermine la quantité de lumière "ambiante" qui sera perçu par le film/capteur la durée de l'éclair est calculée pour fournir le complément.
Tout le problème consiste donc à choisir dans un premier temps l'importance que l'on veut donner au flash par rapport à l'éclairage ambiant et a trouver les bons paramètres iso/diaf/vitesse/durée de l'éclair en fonction de la distance du sujet, pour obtenir le résultat souhaité. Ca semble compliqué comme ça, mais les boitiers actuels font des merveilles
Les différent types d'estimation de la durée de l'éclair dans l'ordre chronologique. Dans un premier temps j'en reste à l'éclair simples les synchro rapide viendront après.
- Tout manuel avec un tableau on détermine la durée de l'éclair en fonction de l'ouverture/sensibilité/vitesse/distance du sujet et en tenant compte des réflexions si on flash en indirect.
- A ou Auto : c'est le début de l'automatisation. Ces flash disposent d'une cellule qui permet de couper l'éclair quand la lumière suffisante est réfléchie par le sujet. Ces flashs proposent 2 ou 3 couples ouverture/iso. Il faut sélectionner le diaf et la sensibilité manuellement sur le boitier en fonction du tableau sur le flash. et dans un premier temps à la vitesse de synchro.
Çà peut sembler compliqué, mais à l'usage on travaille avec un couple ouverture/iso donné, la vitesse à la synchroX et c'est le flash qui fait la mesure. C'est assez simple et ça fonctionne plutôt bien.
Nota : certains flashs modernes proposent ce mode A, avec en prime la communication avec le boitier, iso/ouverture sont communiqués au flash qui prend ces facteurs en compte pour couper l'éclair au bon moment.
La mesure est une mesure moyenne sur un angle assez large avec tout ce que cela implique.
- TTL : petite révolution des années 80/90 , une vraie simplification de l'usage du flash. Le boitier gère tout! Un capteur dans la chambre mesure la réflexion de l'éclair sur le film pendant la prise de vue et le boitier demande la coupure de l'éclair quand la quantité suffisante est mesurée. Naturellement le boitier prend tout en compte, la mesure est faite pendant la prise de vue, donc à ouverture réelle, la sensibilité du film est prise en compte... tout auto. C'est très fonctionnel, en gros la mesure ressemble à une pondérée centrale.
- X-TTL : le fin du fin! Le boitier commande un pré flash calibré la mesure de lumière se fait alors sur le module de mesure complet (au choix : spot, pondérée centrale, ou matricielle) et en tenant compte de tous les paramètres iso/ouverture... calcule la durée de l'éclair et transmet au flash la durée voulue.
Ça c'est seulement les différents systèmes de mesure de l'éclair. Tout ça ce vaut, avec des variantes sur la qualité de la mesure évidement, mais au final on a
- une sensibilité
- un diaf,
- un temps de pose
- un éclair dosé par sa durée
Bon Ok mais aujourd'hui c'est le départ du bol d'or il fait super beau (sisi j'vous jure) il est midi l'ombre du nez d'Inextenza va jusque sur le réservoir de la Sapetoku racing sur la ligne de départ et je voulais lui tirer le portrait???
Ay caramba, je virerai bien ces ombres moches avec un coup de flash, mais pas de bol : avec ce soleil de plomb j'ai un temps de pose d'un 500ème et je n'ai pas envie de fermer le diaf d'avantage pour garder dans le flou ce magnifique mur en bétons armé derrière toi, et je suis déja à la sensibilitée la plus faible. Pas moyen donc de ralentir à cette satanée synchro.
NB : j'aurai du prendre le Blad, qui avec son obturateur central est synchronisé à toute les vitesses
La solution est arrivée avec les flash TTL et x-TTL : la synchro rapide !
Le principe consiste en l'émission d'une série d'éclairs se succédant durant l'obturation.
De la sorte toute la surface du film reçoit sa dose de lumière chacun son tour pendant que l'ouverture de l'obturateur descend.
La puissance disponible est moindre, car le flash doit fournir une série d'éclair. Si il faut 10 éclairs chacun fera maximum 1/10 de la puissance maxi du flash, donc la porté est réduite.
Et plus la vitesse d'obturation est rapide plus il faut d'éclairs, donc moins il y a de puissance disponible.
Ce système nécessite du calcul précis et une synchro des éclairs très pointue, heureusement qu'il y a l'électronique pour calculer tout ça.
Ceci dit c'est vraiment super et ça permet des trucs assez rigolo, comme la "nuit américaine" par exemple. Cela consiste en une réduction du temps de pose pour assombrir exagérément les arrières plans, et le flash lui éclaire votre premier plan mais le ciel reste noir. Comme ça j'ai le portrait d'Inextenza sur la ligne de départ du bol d'or à midi mais de nuit
Les bolides sont partit, la nuit est tombée pour de vrai et la Sapetoku est en tête, je voudrai bien faire une photo du bolide avec une belle trainée de phares. Je choisis donc une pose longue, et je mettrai un coup de flash pour figer le bolide.
Quoi qu'il se passe : l'obturateur s'ouvre et tout de suite flash, la moto est figée, puis la pose longue laisser impressionner la trainer de phare sur le film l'obturateur se ferme. La trainée des phares se retrouve devant la moto donnant l'impression qu' Inextenza recule. Notez que c'est aussi ce que lui disent ses copains quand il roulent en meute mais ce n'est pas la question.
Pour obtenir l'effet désiré il faut avoir la trainée de phare avant le coup de flash. Il faut donc synchroniser l'éclair juste avant la fermeture du second rideau et non pas après l'ouverture de premier. On aura alors : l'obturateur s'ouvre la pose longue laisser impressionner la trainer de phare sur le film, flash la moto est figée, puis l'obturateur se ferme. La trainée des phares se retrouve derrière la moto donnant l'impression qu' Inextenza avance, et sans photomontage
La suite ici
La suite 2ici
[to be continued]
Ju bil
Je me propose donc pour faire un petit topo pour clarifier le sujet.
Bien entendu n'hésitez pas à relever les éventuelles erreurs, ou ce qui est imprécis. Dans un premier temps je vais rester très général et présenter les principes de fonctionnement sans calcul ni formules.
J'en resterai au flashs à lampes. Les flashs au magnésium ne sont plus utilisés depuis longtemps. Une particularité de ces flashs était d'être lent à l'allumage. Sur certains appareils autour de 1970 on trouve 2 prises de synchro flash : M (magnésium) et X (électronique).
Et je ne parlerai pas non plus de la mesure au flash-mètre que je n'ai jamais pratiqué.
Quelques principes de base important :
- Un flash c'est un (ou plusieurs comme on le verra plus bas) éclair très bref comparé au temps d'obturation.
---> Ce qui implique que le flash doit arriver au moment ou l'obturateur est grand ouvert, sans quoi le film n'est que partiellement impressionné par l'éclair (sauf comme dit juste au dessus je le dirai plus bas ).
---> La vitesse la plus rapide d'obturation ou l'obturateur est intégralement ouvert est la vitesse de synchro flash.
- L'intensité de l'éclairage de la lampe d'un flash est toujours la même, c'est la durée de l'éclair qui déterminera la quantité de lumière reçue par le film (ou le capteur on s'en fout ça marche pareil).
- Le triplet sensibilité/diaf/vitesse détermine la quantité de lumière "ambiante" qui sera perçu par le film/capteur la durée de l'éclair est calculée pour fournir le complément.
Tout le problème consiste donc à choisir dans un premier temps l'importance que l'on veut donner au flash par rapport à l'éclairage ambiant et a trouver les bons paramètres iso/diaf/vitesse/durée de l'éclair en fonction de la distance du sujet, pour obtenir le résultat souhaité. Ca semble compliqué comme ça, mais les boitiers actuels font des merveilles
Les différent types d'estimation de la durée de l'éclair dans l'ordre chronologique. Dans un premier temps j'en reste à l'éclair simples les synchro rapide viendront après.
- Tout manuel avec un tableau on détermine la durée de l'éclair en fonction de l'ouverture/sensibilité/vitesse/distance du sujet et en tenant compte des réflexions si on flash en indirect.
- A ou Auto : c'est le début de l'automatisation. Ces flash disposent d'une cellule qui permet de couper l'éclair quand la lumière suffisante est réfléchie par le sujet. Ces flashs proposent 2 ou 3 couples ouverture/iso. Il faut sélectionner le diaf et la sensibilité manuellement sur le boitier en fonction du tableau sur le flash. et dans un premier temps à la vitesse de synchro.
Çà peut sembler compliqué, mais à l'usage on travaille avec un couple ouverture/iso donné, la vitesse à la synchroX et c'est le flash qui fait la mesure. C'est assez simple et ça fonctionne plutôt bien.
Nota : certains flashs modernes proposent ce mode A, avec en prime la communication avec le boitier, iso/ouverture sont communiqués au flash qui prend ces facteurs en compte pour couper l'éclair au bon moment.
La mesure est une mesure moyenne sur un angle assez large avec tout ce que cela implique.
- TTL : petite révolution des années 80/90 , une vraie simplification de l'usage du flash. Le boitier gère tout! Un capteur dans la chambre mesure la réflexion de l'éclair sur le film pendant la prise de vue et le boitier demande la coupure de l'éclair quand la quantité suffisante est mesurée. Naturellement le boitier prend tout en compte, la mesure est faite pendant la prise de vue, donc à ouverture réelle, la sensibilité du film est prise en compte... tout auto. C'est très fonctionnel, en gros la mesure ressemble à une pondérée centrale.
- X-TTL : le fin du fin! Le boitier commande un pré flash calibré la mesure de lumière se fait alors sur le module de mesure complet (au choix : spot, pondérée centrale, ou matricielle) et en tenant compte de tous les paramètres iso/ouverture... calcule la durée de l'éclair et transmet au flash la durée voulue.
Ça c'est seulement les différents systèmes de mesure de l'éclair. Tout ça ce vaut, avec des variantes sur la qualité de la mesure évidement, mais au final on a
- une sensibilité
- un diaf,
- un temps de pose
- un éclair dosé par sa durée
Bon Ok mais aujourd'hui c'est le départ du bol d'or il fait super beau (sisi j'vous jure) il est midi l'ombre du nez d'Inextenza va jusque sur le réservoir de la Sapetoku racing sur la ligne de départ et je voulais lui tirer le portrait???
Ay caramba, je virerai bien ces ombres moches avec un coup de flash, mais pas de bol : avec ce soleil de plomb j'ai un temps de pose d'un 500ème et je n'ai pas envie de fermer le diaf d'avantage pour garder dans le flou ce magnifique mur en bétons armé derrière toi, et je suis déja à la sensibilitée la plus faible. Pas moyen donc de ralentir à cette satanée synchro.
NB : j'aurai du prendre le Blad, qui avec son obturateur central est synchronisé à toute les vitesses
La solution est arrivée avec les flash TTL et x-TTL : la synchro rapide !
Le principe consiste en l'émission d'une série d'éclairs se succédant durant l'obturation.
De la sorte toute la surface du film reçoit sa dose de lumière chacun son tour pendant que l'ouverture de l'obturateur descend.
La puissance disponible est moindre, car le flash doit fournir une série d'éclair. Si il faut 10 éclairs chacun fera maximum 1/10 de la puissance maxi du flash, donc la porté est réduite.
Et plus la vitesse d'obturation est rapide plus il faut d'éclairs, donc moins il y a de puissance disponible.
Ce système nécessite du calcul précis et une synchro des éclairs très pointue, heureusement qu'il y a l'électronique pour calculer tout ça.
Ceci dit c'est vraiment super et ça permet des trucs assez rigolo, comme la "nuit américaine" par exemple. Cela consiste en une réduction du temps de pose pour assombrir exagérément les arrières plans, et le flash lui éclaire votre premier plan mais le ciel reste noir. Comme ça j'ai le portrait d'Inextenza sur la ligne de départ du bol d'or à midi mais de nuit
Les bolides sont partit, la nuit est tombée pour de vrai et la Sapetoku est en tête, je voudrai bien faire une photo du bolide avec une belle trainée de phares. Je choisis donc une pose longue, et je mettrai un coup de flash pour figer le bolide.
Quoi qu'il se passe : l'obturateur s'ouvre et tout de suite flash, la moto est figée, puis la pose longue laisser impressionner la trainer de phare sur le film l'obturateur se ferme. La trainée des phares se retrouve devant la moto donnant l'impression qu' Inextenza recule. Notez que c'est aussi ce que lui disent ses copains quand il roulent en meute mais ce n'est pas la question.
Pour obtenir l'effet désiré il faut avoir la trainée de phare avant le coup de flash. Il faut donc synchroniser l'éclair juste avant la fermeture du second rideau et non pas après l'ouverture de premier. On aura alors : l'obturateur s'ouvre la pose longue laisser impressionner la trainer de phare sur le film, flash la moto est figée, puis l'obturateur se ferme. La trainée des phares se retrouve derrière la moto donnant l'impression qu' Inextenza avance, et sans photomontage
La suite ici
La suite 2ici
[to be continued]
Ju bil